Le géomarketing digital, qui consiste à analyser le comportement économique des individus selon des notions d’espaces, est en phase de test sur les mobiles.

Parmi les stratégies multicanal, il existe 3 techniques utilisées aujourd’hui pour le géomarketing dans le retail.

La première technique utilisée est le web to store : les internautes recherchent des informations sur la toile avant d’acheter en magasin, on pourrait également appeler cela le pré shopping.

L’autre technique est le géo marketing indoor qui permet par exemple de se repérer dans l’espace, dans un environnement fermé, trouver rapidement une boutique dans un centre commercial ou encore rencontrer des amis en se situant sur une carte.

La dernière technique est le couplage géolocalisation /stock de produit : l’internaute sait si son produit est en stock dans le magasin le plus proche de chez lui.

Il existe également d’ autres solutions majeures de ce géomarketing digital qui sont le « local SEO/SEA » soit géolocaliser un produit sur Google lorsque celui-ci est cherché sur un mobile, le « geofencing SMS » c’est-à-dire l’envoi de SMS à une base d’opt-in dans une zone de chalandise à une population ciblée et le « geofencing notifications» qui permet de cibler une population dans une zone commerciale et de faire du drive to store via une ou plusieurs applications dédiées. Les stratégies internet sont donc déjà nombreuses.

Bien sûr, si la majorité de la population clique sur le bouton « localisez-moi » dès qu’on leur demande de trouver le magasin le plus proche, il faut amener une valeur ajoutée en échange. La géolocalisation sur le mobile  permettrait par exemple  d’envoyer des alertes push (promotions, informations, jeux) quand le visiteur arrive dans le centre commercial. Plus de 50% de la population considère que cela les ferait venir en magasin et serait décisif sur leur intention d’achat. Les services géographiques, qui pèsent entre 150 et 270 milliards de dollars de chiffre d’affaires chaque année augmenteraient encore davantage, la croissance du secteur étant déjà supérieur à 30% par an.

L’inconvénient est que cette stratégie push soit trop intrusive. Si le mobinaute reçoit trop de messages de la part des différents magasins présent dans une zone commerciale par exemple, il risque d’éteindre son portable ou refuser la fois ultérieure d’utiliser l’application.

Les avantages de cette stratégie digitale sont toutefois nettement plus nombreux. Les marques et enseignes, en profitant de cette cible ATAWAD, en analysant les comportements des usagers et des services géolocalisés, et en adaptant leurs campagnes publicitaires en fonction, pourraient augmenter leur nombre de visiteurs et leur chiffre d’affaires  et avoir une relation plus intime avec le consommateur. Les GMS se livrent désormais à la course à l’acquisition de ces applications qui pourraient avoir des effets plus que vertueux.

C.B., Junior Account Manager chez Eminence