Le secteur de la grande distribution est en pleine transformation aussi bien numérique que sociétale. Les acteurs du secteur sont tous à la recherche de propositions qui feront la différence et le digital est l’acteur incontournable pour les transmettre. Afin de toucher la bonne cible avec le bon message, il est essentiel de connaître ses consommateurs et leurs attentes qui ne cessent d’évoluer. De plus, les innovations produits, technologiques, expérientielles qui émergent tendent à modifier les business-modèles de la grande distribution. Découvrez dans notre article les tendances les plus fortes du moment.
Les nouveautés digitales qui basculent le secteur de la grande distribution et des biens de consommation dans une nouvelle ère :
La robotique au service de la gestion des rayons : Géant Casino de Pessac et Auchan au Portugal par exemple, ont testé des robots qui vont permettre aux enseignes de déléguer certaines tâches répétitives pour soulager les effectifs et gagner en rentabilité. Ces robots ont comme fonction de scanner les rayons, détecter des ruptures de stock, vérifier la cohérence prix-produit et même aider au déchargement des camions.
L’intelligence artificielle au service de la relation client : l’IA permet aux entreprises d’effectuer des recommandations précises aux consommateurs selon leur historique d’achat, de réaliser des prévisions de ventes, de piloter les stocks et d’identifier les conversations sur les réseaux sociaux de leurs clients afin de proposer des services et produits qui répondent à leurs besoins.
Les chariots de courses “intelligent” : ils sont équipés d’un écran tactile, d’une caméra et d’un lecteur de code barre, les transformant en véritable caisse automatique ambulante. Pour pouvoir les utiliser, il faut tout d’abord se créer un compte sur l’application du magasin. Monoprix s’est déjà lancé dans ce projet avec cinq chariots connectés. L’enseigne espère développer cette offre dans les prochains mois de 2021.
Etiquettes en réalité augmentée : si certaines enseignes proposent à leurs clients de payer leurs courses via leur smartphone, d’autres ont déjà dépassé ce stade par le biais de la réalité augmentée, une technologie qui permet de diffuser une image en superposition à ce que nous voyons. L’idée des étiquettes animées, utilisée surtout pour des produits comme les boissons et les vins, vise à séduire les plus jeunes, en leur proposant une expérience différente. On pourrait ainsi imaginer l’intégration d’un onglet dédié à la réalité augmentée dans l’application de l’enseigne. Une fois que l’utilisateur a renseigné ses préférences de consommation (vous mangez bio, vous souffrez d’allergies, vous êtes vegan, etc.), un pictogramme apparaît sur l’écran dès qu’il pointe la caméra sur un produit. Le consommateur est averti au moyen d’une croix rouge s’il contient des allergènes, par exemple.
Les drones, l’avenir de la livraison à domicile : les évolutions technologiques ont modifié les méthodes utilisées par les marques pour nous livrer. Les véhicules autonomes tels que les robots et les drones de livraison peuvent désormais assurer des services d’entreposage et de logistique ; et améliorer l’expérience de livraison. Amazon a été pionnière dans cette nouvelle méthode de livraison. Quant à Uber, elle pense créer une filiale indépendante dédiée aux robots de livraison : après l’acquisition de Postmates, Uber envisage de transformer la start-up en une société distincte, baptisée Serve Robotics spécialisée dans la fabrication de robots de livraison.
Les systèmes de commande en libre-service : les bornes de commandes en libre-service sont une autre innovation qui répond aux besoins de commodité et de rapidité. Elles réduisent les files d’attente et offrent de nombreux avantages, surtout pour les restaurants à service rapide : les clients peuvent passer leurs propres commandes via des écrans tactiles. Il est à noter que le marché mondial des bornes de commandes en libre-service devrait atteindre 45,7 milliards de dollars d’ici 2026.
Not So Dark lève 20 millions d’euros pour déployer ses Dark Kitchen en Europe : le principe est de rassembler au sein d’une même cuisine fantôme plusieurs marques alimentaires que les plateformes de livraison à domicile peuvent ensuite proposer sur leur application.
Vertical farming technology se concentre sur la fourniture de logiciels permettant à d’autres de pratiquer l’agriculture verticale : ciblant les entreprises de transformation alimentaire ou les géants de la grande consommation, la start-up finlandaise propose son logiciel qui automatise le soin des cultures pour des plantes telles que les salades vertes, les tomates cerises et les baies.
Les magasins autonomes ou “box” vont se développer : ces magasins d’une superficie de quelques mètres carrés, autonomes et automatisés sont une sorte de distributeur en libre-service géant. Avec un parcours client simplifié, le client pénètre dans la box, s’identifie, sélectionne ses articles et sort. Le concept a d’ailleurs de faux airs d’Amazon Go. Monoprix et Auchan sont les premiers à avoir initié des concepts en France. Force est de constater que ces box vont s’installer dans les villes dans les mois qui viennent.
Le Live Retail, le début d’une relation digitalisée entre le vendeur et le client : c’est une tendance qui s’est installée depuis le premier confinement. Le Live Retail permet aux marques d’entrer en interaction directe avec les consommateurs. Sous forme de relation one-to-one, le vendeur anime une mini-conférence en ligne permettant de discuter d’un produit et de répondre aux questions des clients. Cela vise à renforcer le lien avec les clients, d’entretenir une relation personnalisée et forcément à les fidéliser.
L’innovation au service des enjeux sociétaux :
La vente en vrac devient tendance : Kellogg, Occitane, Heineken, Auchan et bien d’autres encore expérimentent cette tendance dans le but de faire preuve d’éco-responsabilité (zéro déchet, zéro emballage, zéro plastique). Avec cette offre, ces marques peuvent répondre aux nouvelles attentes des consommateurs qui sont : acheter la quantité dont ils ont réellement besoin et limiter les emballages.
Le direct-to-consumer : avec la Covid-19, les services de livraison à domicile proposés par la grande distribution deviennent une option obligatoire à offrir et créent une nouvelle habitude de consommation. C’est l’occasion pour les distributeurs de comprendre que l’alimentation, comme tout autre secteur, finira par devenir entièrement numérique. En vendant leurs produits directement au consommateur final, les grands noms du secteur peuvent ainsi collecter des données précieuses sur le parcours de leurs clients.
Des magasins dédiés uniquement au click & collect: il ne s’agira plus d’un point de vente où l’on fait ses achats, mais plutôt d’un point de collecte pour ses commandes. L’entreprise de grande distribution Kroger est l’une des marques qui soutient cette nouvelle approche avec le lancement de son premier magasin. Starbucks a également exprimé sa volonté de rendre tous ses cafés à l’emporter uniquement afin de rendre l’achat rapide et facile. C’est pourquoi il y a de grandes chances pour que les marques de distribution placent des points de collecte sous la forme de casiers à des endroits stratégiques comme les bureaux, les salles de sport, etc.
L’Eco-Score, nouvel indicateur d’impact environnemental : des acteurs de l’alimentation, dont Yuka, Marmiton ou Open Food Facts lancent un indicateur, l’“Eco-Score”, visant à informer et sensibiliser les consommateurs sur l’impact environnemental des produits alimentaires. Cela devrait pousser les marques à être de plus en plus transparentes et à prendre des décisions stratégiques en fonction de l’Eco-Score (matériaux utilisés pour l’emballage, recyclabilité, origine des ingrédients, modes de production, impacts sur la biodiversité, etc.).
Coca-Cola est en train de tester une bouteille en papier : les scientifiques de Coca-Cola et Paboco ont mis au point une bouteille dont l’extérieur sera en papier. Elle sera bientôt testée en Hongrie.
KitKat se lance dans le végétal : le groupe Nestlé, leader mondial de l’agroalimentaire, s’apprête à lancer en 2021, un KitKat végan : KitKat V (certifié végan et fabriqué à partir de cacao 100% durable provenant du Cocoa Plan Nestlé). Le bio et le véganisme sont des tendances qui s’accélèrent, c’est pourquoi les marques doivent élargir leur offre intelligemment pour satisfaire le plus grand nombre de consommateurs.
Fin des barquettes en plastique en boucherie et poissonnerie chez Auchan : de nouvelles barquettes en fibres végétales et 100% compostables à domicile serons disponible chez le distributeur, pionnier dans la mise en place de cette innovation technologique.
Avec ses marques phares Skip et Persil, Unilever va lancer des lessives à diluer : cette méthode permettra de réduire l’empreinte carbone des produits et l’utilisation de plastique.
Decathlon et Auchan optent pour le shop-in-shop : afin de transformer ses hypermarchés en des endroits qui offrent une expérience d’achat inédite, Auchan collabore avec Decathlon pour aider les clients à réaliser leurs achats du quotidien tout en proposant des produits sportifs, dans un même endroit. Les espaces de vente actuels sont repensés afin d’offrir la meilleure expérience client possible.
E. LECLERC élimine le plastique inutile dans son rayon fruits et légumes : avec 400 tonnes de plastique supprimées depuis 2019, E. Leclerc propose depuis le mois de décembre 2020 dans la gamme Mon panier du Primeur, une vingtaine de références d’agrumes conditionnés dans un emballage zéro plastique et recyclable, en papier et fibre de bambou.
ReTuna, un centre commercial en Suède entièrement dédié aux articles de seconde main : le recyclage de produits prend une autre dimension avec ce lancement uniquement dédié aux objets de seconde main (matériel informatique, livres, jouets, mobiliers, etc.).
Le boom de la location : déjà largement développées dans les magasins ces dernières années, les enseignes vont devoir fournir de nouveaux efforts pour répondre à la demande des consommateurs. La location sera une des réponses possibles pour répondre à la baisse du pouvoir d’achat.
Ferrero conquiert le marché du petit-déjeuner avec « Kinder CereAlé» : destiné aux jeunes adultes pressés, ce nouveau produit, considéré comme une innovation de rupture, a pour but d’attirer un public plus âgé en leur proposant des biscuits pour le petit-déjeuner gourmands et faciles à emporter.
Face à ces changements, le secteur de la grande distribution et des biens de consommation s’est métamorphosé pour répondre non seulement aux nouvelles demandes des consommateurs mais aussi garder un avantage concurrentiel. Se réinventer, lancer de nouveaux services, communiquer afin d’être visible en ligne auprès de ses potentiels clients sont les premières étapes d’un renouveau certain. Pour aller plus loin, des enseignes s’essayent à la digitalisation, la robotisation ou encore à l’automatisation de leurs restaurants.
Si vous opérez dans le secteur de la grande distribution, n’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements : https://eminence.ch/contact-agence-marketing-geneve/