Le RGPD vient pousser les entreprises à revoir leurs pratiques, à limiter leur collecte de data au strict minimum et à tenir les utilisateurs informés des détails de cette collecte. Ce texte vient ainsi réglementer l’utilisation des données des citoyens européens. Avec le RGPD qui entre en application officiellement, certains sites de presse américains bloquent l’accès aux internautes de l’Union européenne. Les lecteurs européens de ces médias se rerouvent face à des pages vides et à un blocage géographique.
Les médias américains VS RGPD : plusieurs cas
Suite à l’inaccessibilité de leur site en Europe, le “Los Angeles Times“ par exemple a expliqué : “Notre site web est malheureusement indisponible dans la plupart des pays européens. Nous nous en préoccupons et nous nous engageons à examiner les options pour soutenir notre gamme complète d’offres numériques sur le marché de l’Union européenne. Nous continuons à chercher des solutions de conformité technique qui permettront à tous les lecteurs d’accéder à notre contenu.” Le USMagazine a aussi fait de même en effectuant un géoblocage des adresses IP européennes
D’autres sites de médias américains restent accessibles aux internautes européens mais ils leur demandent d’accepter les nouvelles conditions d’utilisation. C’est le cas du grand Washington Post dont le propriétaire n’est autre que Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon : le magazine a misé sur une autre tactique. Il existe deux versions : une version gratuite à laquelle l’accès requiert une validation du consentement publicitaire et une version payante sans publicité. Ainsi, l’utilisateur européen se trouve par un hard paywall et se trouve contraint de payer en argent ou en donnée s’il veut toujours consulter le magazine.
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Une autre solution est déployée par certains autres médias comme “USA Today” :
le site de ce média américain a en effet décliné une version européenne de son site. Le résultat : un site épuré sans publicités et sans collecte de données d’audience. Les internautes qui veulent quand même accéder aux versions originales de ces sites, peuvent utiliser un VPN (réseau privé virtuel), ces outils qui permettent de masquer la localisation d’un internaute.
Chacun de ces médias a trouvé une solution qui lui convient pour éviter les sanctions. Avec le texte du RGPD, l’entreprise ou le professionnel en faute peut se voir appliquer une amende par la CNIL qui peut atteindre 4% de son chiffre d’affaires. Mais apparemment les médias américains préfèrent perdre une partie de leur public que de revoir leur politique de collecte de données.